[Saga] La tri... tétralogie de l'Héritage

Le début commence directement dans l'action, ce qui est surprenant, mais pas plus mal. Quand on commence un gros pavé comme ça, on s'attend pas à avoir un début mouvementé, c'est donc un bon point. La libération de Katrina des Ra'zac entraine cependant une assez longue partie bien ennuyeuse. En effet, le pauvre Eragon trouve Sloan dans leur repaire, et donc le libère, sans oser s'en débarasser. Donc il lui faut prendre une décision, et ça prend des pages et des pages... Puis il faut qu'il retourne chez les Vardens et rebelote des pages et des pages... Le seul intérêt, pour l'instant, c'est la relative avancée de son histoire avec Arya. Parce que le Sloan, même si la solution d'Eragon est très bien (quoiqu'un peu gentillette), je ne vois pas ce que va en faire l'auteur pour la suite.

S'en suit une discussion sur le droit de vie et de mort qu'à Eragon sur autrui, qui vient de se rendre compte de sa puissance en s'occupant du père de Katrina. Intéressant au début, mais vite soulant. Le Dragonnier est beaucoup trop naîf, il en perd en crédibilité. Apèrs avoir tué tant de soldats, c'est limite ridicule. Roran n'a pas autant de scrupules (tant mieux, remarque).
J'essaye d'aller dans l'ordre du roman, et pour l'instant, j'y arrive bien. Hmmm *réfléchit*

Ensuite, on doit avoir le retour, avec donc, en vrac, Angela, personnage toujours aussi déjanté, plus présent dans ce tome, plus drôle aussi, point positif. Puis Elva (Elvéa ? je ne sais plus, c'est la fille aux yeux violets qu'a "béni" Eragon dans le premier tome). Elle est toujours aussi cynique et cruelle, un personnage très intéressant dans cet univers un peu trop lisse, ou tout est noir, ou tout blanc. Ici, elle serait grise, dans les camps des alliés, mais néanmoins un rien sadique. Je la verrais bien en Dragonnière XD.

Sinon, pendant que j'y pense : Murtagh. Qu'est devenu mon perso préféré ? Bah pas grand chose, le pauvre. On a le droit à un combat Murtagh/Thorn vs Eragon/Saphira, vers le premier quart du bouquin. Sauf que tous s'enchaîne sans trop de surprise, et que si Murtagh fait quelques allusions discrètes au secret de Galbatorix (le gaulois), rien de bien concret. Et puis il faut juste attendre un peu (quelques centaines de pages, c'est pas grand chose) pour connaître la source de sa puissance, et soit dit en passant, j'y aurais jamais pensé, bonne idée.) Dans ce combat, Murtagh et Thorn, qui paraissaient avoir l'avantage au début, et même à la fin du II, s'en trouvent complétement ridiculisé à la fin, repartant bredouille. Pourtant, il sait qu'il va se faire punir par Galby (il le dit lui-même qu'il a été sévèrement sanctionné pour ne pas avoir capturer le Dragonnier lors de leur précédent duel). Donc soit il est maso, soit il est nul. Et franchement, Murtagh ne méritait pas ça... Arrggghhhh... TT.TT" Déçu.

Ensuite, il y a un passage longuet chez les nains. Pour élire leur roi. Quelques péripéties, mais rien de bien méchant.

Après, c'est le retour chez les Elfes, si ma mémoire est bonne. Déjà mieux ! Retour d'Oromis, de Glaedr. Et puis, révélations en pagaille ! Sur Galby, et surtout sur le vrai père de Eragon. Et ben oui, c'est pas Morzan, mais Brom. Ce qui me désespère. Nan, mais franchement, je trouvais ça classe, moi, qu'il fût le fils d'un Parjure. Ca donnait du relief à son engagement chez les Vardens. Là, ça devient fadasse. Et la rivalité Morzan-Brom s'est transmise au fils. Manquerait plus que Murtagh tombe amoureux d'Arya; et Paolini nous montrerait que la vie du père influence les choix du fils... Vraiment bête comme idée. Le seul point positif, dans tous ça, c'est que ça a montré la face sombre de sa mère, ce qui l'a bien remué...

Bref, je commence à me perdre dans mon propre pavé...Ah, oui !

Eragon réussit à se forger un épée, et l'arbre Menoa, comme l'indiquait la prédiction du chat-garou, l'y aide, indirectement. Une très bonne scène. Précédent la fabrication de l'épée qui se révêle bien compliquée (l'auteur s'est bien renseigné, et donc il a pris son temps pour décrire ça de manière réaliste). Mais le principal est là, Eragon à sa propre épée, digne du Dragonnier qu'il est.

Ensuite en vrac, quelques idées... J'ai trouvé la mort d'Oromis complètement prévisible. Trop facile. Un peu comme dans tout roman de ces style, le héros doit perdre son mentor pour affronter seul le grand méchant. Une mort sans surprise. La façon dont elles est racontée est plus surprenante. Bon point, car ça amène un certain suspens (gâché par la prévisibilité de la finalité du combat, mais qu'importe, l'effet de style fonctionne quand même). L'identité de l'assassin, et l'irruption surréélle et soudaine du terrible Galby, jusque-là absent de tous les tomes, est une véritable surprise. Pour le coup, ça m'a redonné envie de relire la scène ! XD Voilà, c'est fait. Un beau passage.
Qui confirmerait presque mes soupçons. Depuis le début, je me demande si Galby est vraiment le méchant que l'on croit. Ses crimes sont tellement vieux, qu'il devrait y avoir prescription, maintenant XD Et puis, il ne fait que s'ennuyer dans son château. Quelque part, il a raison, il ne fait que se défendre contre les attaques des Vardens. Bref, tout cela donne à réfléchir. Paolini va-t-il brosser un portrait plus subtil du personnage, ou le laisser en gros méchant tyrannique de l'histoire ? A voir dans le tome 4 !

Merci à tous les courageux qui liront ces mots XD !